Le choix de la bonne variété, adaptée au terroir de l’exploitation mais aussi à ses itinéraires techniques, est primordial. Parallèlement, la chimie devenant de moins en moins présente (retrait de molécules, contraintes réglementaires, …), c’est souvent la génétique qui propose les solutions les plus efficaces (résistance à certains virus transmis par les pucerons, aux maladies, …). C’est pourquoi les essais variétés sont une partie importante de notre travail. Nous nous efforçons de les caractériser au mieux (précocités, hauteur, sensibilités aux maladies ou à certains événements climatiques, …) mais aussi et surtout d’identifier les plus productives.
Dans nos essais sont présentes des variétés inscrites, déjà disponibles pour les agriculteurs, mais aussi et surtout des variétés en attente d’inscription (sous numéro). Le fait de tester ces dernières nous permet d’acquérir des références et de pouvoir fournir des résultats aux agriculteurs dès leur inscription au catalogue officiel.

Pour le colza, la majorité des variétés testées sont 00 (faible teneur en acide érucique et faible teneur en glucosinolates) mais nous réalisons chaque année un essai avec des variétés dites « éruciques » (variétés avec une forte teneur en acide érucique, acide gras qui permet de hautes performances en lubrification industrielle).
Depuis une quinzaine d’années, le marché du colza est largement dominé par des variétés hybrides, procurant globalement de meilleures performances grâce à l’effet « hétérosis ». Cela ne nous empêche pas d’évaluer quelques variétés lignées trouvant encore leur place auprès de certains agriculteurs.
Nous avons vu apparaître dans les essais en 2015 les premières variétés de colza avec une résistance partielle au virus TuYV transmis par les pucerons à l’automne. Cela a constitué l’innovation majeure de ces dernières années sur colza.